PUNISH YOURSELF x RABIA SORDA x SHAARGHOT

VENDREDI 23 OCTOBRE 2015. LE PETIT BAIN. PLEIN TARIF : 17.80 EUROS.

Me voilà de retour au Petit Bain plus d’un an après le premier concert français de Little Big, et ce soir encore, l’electro est à l’honneur. J’ai déjà vu les trois groupes mais quand on aime, on ne compte pas. C’est encore et toujours Shaarghot qui ouvre la soirée, et il faut voir de quelle façon ! Ça fait pas trente secondes que le premier titre a commencé qu’Etienne se casse la gueule sur moi. Il avait pas vu le trou entre les amplis. Décidément quand c’est pas les micros qui déconnent, c’est les musiciens ! Enfin ce début de la loose mis à part, le set est musicalement aussi bon que d’habitude (donc excellent), meilleur que les précédents en termes d’ambiance, et plein de nouveautés en ce qui concerne les accessoires.

Ils ont sortis la loupe à dents de leur premier clip Human is Jaws et on a le droit à des ballons globes oculaires qui me rappellent furieusement le jeu Crüe Ball sur Megadrive. Il y a aussi des gants lasers et des fringues toujours plus fluorescents si c’est possible. Autant dire que scéniquement, ça envoi plus fort que des tirs de X-wing. Par contre la douche à la bière n’était pas nécessaire, je ne tenais pas à sentir le vieux punk à chien. Écouter leur musique est déjà bien suffisant. Mais voilà que Xavier se pointe pile au bon moment pour veiller sur mes affaires le temps de goûter au wall of death qui aura finit de convaincre les derniers réfractaires !

Pendant le changement de plateau on sympathise avec une groupie d’Erk et son mari columbien qui disent m’avoir déjà remarqué au concert de Rabia Sorda à la Maroquinerie. Ce n’est pas réciproque. Les mexicains se pointent sans intro pour me livrer une rasade de déception relevée d’ennui. Le public est mou, Erk ne semble pas très bien et ça fait plusieurs minutes que ses musiciens se font autant chier que nous. Quand je sens venir le dernier titre je me dit que j’apprécie trop Rabia Sorda pour ne pas tenter un moove. Je me pointe donc sur scène pour stage diver et à peine ais-je touché le sol que je dois lever les bras pour rattraper Erk qui a suivi mon exemple. Faut vraiment tout leur apprendre à ces chanteurs ! Une fois de retour sur scène le frontman nous invitent avec mon petit groupe à venir boire une Tequila en after. Encore une victoire pour canard.

Pour Punish Yourself on choppe le premier rang car les punks doivent nous présenter un nouveau concept visuel : finit la fête des morts, ce sont les fantômes japonais qui sont à l’honneur sur cette tournée qui a perdu toutes les couleurs chatoyantes signature du groupe.

On va aller droit au but : le choix des titres est à l’image du concept : sombre et brutal. Avec cette base entre les mains les toulousains nous livreront le meilleur live que j’ai pu voir de leur part. Il faut dire que tout les astres ce sont alignés pour nous offrir un set d’anthologie : le concert est filmé, le public est chaud patate, Klodia est l’incarnation de la beauté, la setlist est un best-of de la violence et le groupe vit tellement le truc à fond que Vx trouve le moyen de s’ouvrir le crâne. Explosion d’hémoglobine sur les premiers rangs. Le sang appelle la fureur et le pit redouble d’intensité tandis qu’une nana du premier rang terminé seins nus.

Je monte sur scène pour un slam à trois têtes en compagnie d’Etienne de Shaarghot et d’un mec ressemblant étrangement à Nergal de Behemoth. Entre deux danses endiablées je trouve le moyen de retourner stage-divers deux fois, dont la dernière durant le rappel qui voit Vx me suivre, se retamer dans le pit et finir par pogoter avec nous : l’esprit punk incarné.

Mais ce n’est pas vraiment le rappel. Où plutôt si. Mais non. Le groupe est aussi peu pressé que nous d’en finir et la salle est permissive (la preuve, 600 places ont été vendues pour une capacité maximum de 450 personnes. Est ce que c’est illégal ? Oui. Est ce qu’on s’en fout ? Parfaitement). Ce n’est donc pas un mais trois rappels que nous auront ! Et tandis qu’on laisse les groupes se dépatouiller avec leurs fans respectifs je me fait la réflexion que c’est dans la noirceur la plus incisive que Punish Yourself s’épanouit le mieux.

Fin de soirée mouvementée sur la terrasse du Petit Bain : le colombien et sa femme de disputent après que cette dernière ait embrassé Xavier sur un coup de tête. Ce rebondissement inattendu et l’heure tardive nous pousse à reporter l’apéro avec Rabia Sorda au lendemain. Un dernier truc à ajouter ? Les chaussettes rayées noires et jaunes ça vous change un homme.

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