WILD MIGHTY FREAKS x NAKHT x U-BILAM

VENDREDI 01 JUIN 2018. L’EMPREINTE. ENTREE GRATUITE.

C’est une soirée importante que ce Download Project. Pour nous, car nous fêtons la sélection de nos talents locaux de Wild Mighty Freaks pour le Download Festival. Pour eux car c’est leur dernière chance de tester le set qu’ils présenterons à cette occasion. Et pour les accompagner ce soir, deux autres groupes du cru : les très efficaces Nakht, une valeur sure, et les rookies de U-Bilam que l’on revoit après trois ans d’absence des scènes.

Ce sont eux qui ouvrent la soirée. Un choix pertinent, car comme les stars du jour ils évoluent dans un registre rapcore très propre à la Seine et Marne, ce département tiraillé entre banlieue et campagne. La première réflexion qui me traverse c’est qu’ils proposent une musique très différente du souvenir que j’en avais à la Citrouille. Il faut dire qu’il s’agissait alors de leur première confrontation au public.

Les mecs ont du potentiel, nul doute à ce sujet. Des riffs efficaces, de bons samples et des breakdowns qui mieux amenés retourneraient la fosse comme une moissonneuse-batteuse. La grande faiblesse vient du chant : d’une part on sent une absence de synchronisation avec la musique, comme si le frontman ne savait pas poser sa voix ou n’écoutait pas ses acolytes. D’autres part, ça manquait de paroles percutantes, et avant toute chose de refrains intenses et facilement assimilables pour un public profane.

En résumé U-Bilam possède toutes les cartes en main pour réussir à conditions de renforcer leurs points forts et de corriger leurs faiblesses. Je ne dirait rien sur le set de Nakht cette fois puisque, honte à moi, je suis restée en terrasse pour discuter. Mais vu l’air satisfait et les réflexions des personnes sortant de la salle, je n’émet pas le moindre doute quant à la qualité de leur prestation.

Pas moyen de manquer le début de Wild Mighty Freaks. Leur set est précédé de la présentation d’un nouveau clip dans une veine très typé Dope D.O.D. On y aperçoit un hommage à Bawdy Festival et le titre intègre des samples issus de mêmes internet comme « Surprise Motherfucker » ou « Je suis pas venue ici pour souffrir okay ? ». C’est une réussite, reste à savoir comment il va vieillir avec ses références très générationnelles et la propension à l’obsolescence rapide de ce type de contenu sur la toile.

Il faut saluer un jeu de lumière sympa et très approprié. La maitrise de la scène de Tonton et Yaboy s’améliore à chaque concert, leur complicité est palpable. Flex commence timidement à prendre part aux interactions. Les morceaux prennent à mon sens toute leur ampleur en live, et notamment les nouveaux titres présentés ce soir. L’album est prévu fin 2018. Ils bénéficient d’un public chaud et acquis qui réagit vite à leurs sollicitations et rend le set vraiment plaisant à observer. Le bordel final sur Hell’s Trap sera monstrueux. Je ne doute pas qu’avec cette prestation ils feront pleins de nouveaux adeptes au Download.

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